La thyroïde est un petit organe en forme de papillon situé dans le cou, qui produit des hormones et contrôle le métabolisme. Dans le cas de la thyroïdite de Hashimoto, le système immunitaire attaque la thyroïde ; il en résulte une inflammation chronique qui conduit progressivement à une hypothyroïdie (fonctionnement insuffisant). Cela peut entraîner de la fatigue, une prise de poids, une sensibilité au froid, une perte de cheveux, une peau sèche et des sautes d'humeur. De nombreuses personnes concernées se demandent : que puis-je faire par le biais de l'alimentation pour soutenir ma thyroïde ? Dans cet article, nous résumons les connaissances scientifiques, présentons des stratégies alimentaires et donnons des conseils pour la vie quotidienne.
1. comment fonctionne la thyroïde et pourquoi Hashimoto est différent
La thyroïde produit les hormones thyroxine (T4) et triiodothyronine (T3). Ces hormones contrôlent le métabolisme, la température corporelle et de nombreuses autres fonctions. Leur libération est régulée via l'hypophyse (glande pituitaire) par l'hormone thyréotrope stimulante (TSH). Dans la maladie de Hashimoto, le système immunitaire produit des anticorps contre la thyroïde ; les plus fréquents sont les anticorps contre la peroxydase thyroïdienne (TPOAb) et contre la thyroglobuline (TGAb). Cela entraîne une inflammation chronique et une destruction progressive de l'organe. C'est pourquoi de nombreuses personnes atteintes ont besoin de L-thyroxine à vie. Il existe toutefois des indications selon lesquelles l'alimentation, les micronutriments et le mode de vie peuvent influencer l'inflammation et soutenir la fonction résiduelle de la thyroïde.
Important : dans l'UE, les compléments alimentaires ne peuvent faire l'objet d'une publicité qu'avec des allégations de santé autorisées. Les déclarations telles que "guérit Hashimoto" ou "prévient l'hypothyroïdie" sont interdites. Pour chaque substance qui ne possède pas d'allégation officiellement autorisée, nous ajoutons donc la mention que le lien fait l'objet d'une étude scientifique, mais n'a pas (encore) été confirmé par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
2. l'iode - élément de base des hormones thyroïdiennes
L'iode est indispensable à la synthèse de la T3 et de la T4. Sans suffisamment d'iode, la thyroïde ne peut pas produire d'hormones, ce qui entraîne une hypothyroïdie. En Allemagne, le sel de table enrichi en iode est considéré comme la principale source d'iode ; le poisson de mer, le lait et les œufs en fournissent des quantités supplémentaires. Selon les recommandations de l'EFSA, l'apport quotidien en iode pour les adultes est d'environ 150 µg ; les femmes enceintes et allaitantes ont besoin de plus. Une allégation de santé autorisée est la suivante : "L'iode contribue à une production normale d'hormones thyroïdiennes et à une fonction thyroïdienne normale".
Dans le cas de la maladie de Hashimoto, l'iode est un sujet controversé : certaines études montrent qu'un excès d'iode peut renforcer l'inflammation. Dans les régions où l'apport en iode est très élevé (par exemple grâce aux préparations à base d'algues), le nombre de maladies auto-immunes augmente. Inversement, il ne faut toutefois pas qu'il y ait de sous-alimentation en iode, car cela peut aggraver l'hypothyroïdie. Un niveau d'iode modéré est la clé. Du sel enrichi en iode, du poisson de mer une à deux fois par semaine et éventuellement une multivitamine suffisent généralement. Les préparations à base d'algues à haute dose sont déconseillées.
3. le sélénium - un bouclier pour la thyroïde
Le sélénium est un oligo-élément essentiel. Il est un composant d'enzymes importantes telles que la glutathion peroxydase et les déiodinases, qui régulent la transformation de T4 en T3. Le sélénium protège en outre la thyroïde contre le stress oxydatif. L'EFSA permet d'affirmer que "le sélénium contribue à une fonction thyroïdienne normale et à la protection des cellules contre le stress oxydatif".
Une grande revue systématique de 35 études randomisées a montré que les préparations à base de sélénium (souvent 200 µg de sélénométhionine par jour) réduisaient la TSH ainsi que les taux de TPO-Ab chez les personnes atteintes de la maladie de Hashimoto sans remplacement des hormones thyroïdiennes et diminuaient le marqueur de stress oxydatif malondialdéhyde [1]. Parallèlement, le taux de T3/T4 libre n'a guère changé et aucun effet secondaire grave n'est apparu. Ces résultats suggèrent que le sélénium peut être utile chez les patients atteints de la maladie de Hashimoto dont la carence en sélénium est avérée. Toutefois, l'hétérogénéité des études était élevée ; c'est pourquoi les experts recommandent de déterminer le taux sanguin avant de prendre une supplémentation en sélénium et de discuter de la prise avec le médecin.
Des études plus modestes vont également dans le même sens : dans une étude pilote, des hommes atteints de Hashimoto ont reçu soit de la sélénométhionine (200 µg/jour), soit de la vitamine D. Les deux groupes ont été traités par la sélénométhionine. Les deux groupes présentaient des titres d'anticorps plus faibles et un indice SPINA-GT plus élevé après trois mois [9]. Une deuxième étude pilote, combinant l'éviction du gluten et le sélénium, a également constaté une réduction plus importante des anticorps [8]. Néanmoins, il convient de ne supplémenter qu'en cas de carence et de ne pas augmenter durablement le dosage au-delà de 200 µg/jour, sous peine d'effets secondaires.
4. la vitamine D - immunomodulateur et stimulateur de l'humeur
La vitamine D est surtout connue pour son rôle dans le métabolisme osseux, mais elle joue également un rôle dans le système immunitaire. L'EFSA autorise la revendication suivante : "La vitamine D contribue à un fonctionnement normal du système immunitaire". De nombreuses personnes atteintes de la maladie de Hashimoto souffrent d'un faible taux de 25-hydroxy-vitamine D, en particulier en hiver ou lorsque la lumière du soleil est faible.
Une méta-analyse récente de douze études randomisées impliquant 862 participants a montré que la supplémentation en vitamine D pouvait réduire significativement les TPO-Ab et les TG-Ab (différences moyennes standardisées de -1,084 et -0,996 respectivement), diminuer la TSH et augmenter les taux de T3/T4 libres. La vitamine D active et une durée de prise de douze semaines étaient particulièrement efficaces. L'étude a conclu que la vitamine D peut avoir des effets positifs sur l'auto-immunité en cas de Hashimoto [2]. Une prise combinée de vitamine D et de sélénium semble avoir un effet synergique, comme le suggère une petite étude pilote réalisée en Pologne [9]. La carence en vitamine D étant répandue sous nos latitudes, le taux (25(OH)D) devrait être mesuré et, le cas échéant, corrigé par un complément alimentaire (p. ex. 1000-2000 UI/jour). Il convient d'éviter les surdosages - la fourchette normale se situe autour de 50-75 nmol/l.
5) Fer, zinc et autres micronutriments
Fer
Le fer est responsable de la formation de l'hémoglobine, contribue au transport normal de l'oxygène et à la production normale d'énergie. Il est également important pour l'enzyme thyroperoxydase. Des études montrent que la carence en fer - en particulier chez les femmes - est associée à une faible T3/T4 et à une TSH élevée. Un traitement combiné de L-thyroxine et de fer permet de mieux contrôler les symptômes que la seule prise d'hormones. Étant donné qu'une déclaration de santé officielle indique que "le fer contribue à réduire la fatigue", les aliments riches en fer comme la viande rouge, les légumineuses, le millet et les légumes vert foncé peuvent réduire la fatigue. En cas d'Hashimoto, il convient de procéder à une analyse de sang (ferritine) ; en cas de carence, une supplémentation peut s'avérer utile. Des quantités trop élevées de fer peuvent toutefois être nocives.
Zinc
Le zinc est un cofacteur de nombreuses enzymes, a un effet antioxydant et soutient le système immunitaire. Selon l'EFSA, il "contribue au fonctionnement normal du système immunitaire" et "à la protection des cellules contre le stress oxydatif". De petites études d'observation indiquent que la carence en zinc est fréquente en cas d'hypothyroïdie et que les suppléments de zinc peuvent améliorer la conversion de T4 en T3 [11]. Toutefois, les données sont peu nombreuses, d'où la remarque suivante : le lien entre le zinc et la fonction thyroïdienne n'a pas encore été confirmé par l'EFSA ; d'autres études sont nécessaires. Les huîtres, la viande, les graines de courge et les flocons d'avoine sont de bonnes sources de zinc. Les végétariens devraient faire particulièrement attention à leur apport en zinc.
Vitamines B12, B6, magnésium et acides gras oméga-3
Les vitamines B12 et B6 soutiennent le métabolisme énergétique et contribuent à réduire la fatigue. Les personnes atteintes de la maladie de Hashimoto développent plus souvent une anémie pernicieuse (carence en vitamine B12), c'est pourquoi il est conseillé de procéder à un contrôle. Selon l'EFSA, le magnésium contribue "à la fonction musculaire normale et au métabolisme énergétique" ; une carence peut entraîner des crampes musculaires, de la fatigue et des troubles du sommeil. Les acides gras oméga-3 (EPA et DHA) ont des propriétés anti-inflammatoires ; il n'existe toutefois pas de revendication approuvée concernant la thyroïde. Le poisson, l'huile d'algues ou les suppléments de qualité fournissent des oméga-3. Le lien entre les oméga-3 et la maladie de Hashimoto n'ayant pas été confirmé par l'EFSA, il convient ici aussi de se référer à des recherches supplémentaires.
6. régime sans gluten - bénédiction ou mode ?
Le gluten fait l'objet de controverses en cas d'Hashimoto. Les céréales contenant du gluten, comme le blé, le seigle et l'orge, contiennent des protéines qui peuvent déclencher une réaction immunitaire en cas de prédisposition génétique. En cas de maladie cœliaque avérée, il est indispensable de suivre un régime alimentaire strict sans gluten. Mais qu'en est-il des personnes qui ne sont que Hashimoto ?
Une petite étude pilote polonaise a comparé 34 femmes atteintes de Hashimoto : la moitié a suivi un régime sans gluten pendant six mois, l'autre s'est nourrie normalement. Dans le groupe sans gluten, les anticorps anti-TPO et anti-TG ont diminué de manière significative et le taux de vitamine D a légèrement augmenté [8]. L'indice SPINA-GT, qui décrit la production thyroïdienne, s'est amélioré. Les auteurs ont conclu qu'un mode de vie sans gluten pouvait réduire l'auto-immunité chez certaines femmes. Une revue systématique récente datant de 2023 a trouvé dans l'analyse globale une réduction modérée mais significative des taux de TPO-Ab et de TG-Ab ainsi qu'une légère diminution de la TSH, tandis que le taux de T3 libre n'a pas changé [12]. Les études étaient toutefois hétérogènes.
Autre problème : les produits sans gluten sont souvent pauvres en fibres et en micronutriments. De plus, un régime d'élimination strict est socialement contraignant. C'est pourquoi les experts recommandent : un essai sans gluten de trois à six mois est judicieux s'il est suivi par un médecin et si les carences en nutriments sont comblées. Si l'on ne constate aucune amélioration, on peut réintroduire le gluten. En l'absence de maladie cœliaque, il n'y a pas d'obligation d'abstinence à vie.
7) Régimes méditerranéens, paléo et auto-immuns
Régime méditerranéen - coloré, frais et équilibré
Le régime méditerranéen est basé sur les fruits, les légumes, les légumineuses, le poisson, l'huile d'olive, les noix et les céréales complètes. Il fournit beaucoup d'acides gras oméga-3, de polyphénols et d'antioxydants. Une étude randomisée menée sur 40 patients atteints de la maladie de Hashimoto a comparé quatre groupes : régime méditerranéen, régime sans gluten, régime méditerranéen sans gluten et groupe de contrôle. Après trois mois, les taux de FT3 ont augmenté dans tous les groupes d'intervention et les taux de TSH ainsi que les taux de TPO-Ab et de TG-Ab ont diminué [7]. En particulier dans le groupe méditerranéen et dans le groupe combiné méditerranéen et sans gluten, les anticorps ont nettement diminué et le poids corporel a été réduit [7]. Ces résultats montrent qu'une alimentation peu inflammatoire, riche en légumes, fruits, poisson et bonnes graisses, peut soulager la thyroïde. Les avantages sont la diversité des aliments et un bon apport en micronutriments.
Protocole paléo et auto-immun (AIP)
Le programme Paléo Hashimoto s'inspire d'une alimentation de l'âge de pierre et élimine les céréales, les produits laitiers, les légumineuses, les sucres raffinés et les aliments transformés. Le protocole auto-immun (AIP) va encore plus loin et exclut en outre les œufs, les noix, les graines et les solanacées. L'objectif est d'éviter les aliments favorisant l'inflammation et d'identifier les déclencheurs potentiels.
Une étude pilote de 10 semaines menée aux États-Unis a examiné 17 femmes atteintes de la maladie de Hashimoto qui ont suivi un régime AIP dans le cadre d'un programme de mode de vie accompagné en ligne. Au bout de dix semaines, la qualité de vie et le score des symptômes se sont améliorés de manière significative ; la CRP (marqueur inflammatoire) hautement sensible a diminué de 29 %, mais les hormones thyroïdiennes sont restées stables ; les participantes ont légèrement perdu du poids et certaines ont pu réduire leurs médicaments [5]. Une étude polonaise portant sur 28 personnes a contrôlé le régime AIP pendant douze semaines. Les valeurs de FT3, FT4 et TSH ont baissé (mais sont restées dans la norme), le volume de la thyroïde a diminué, le poids a été réduit et le bien-être a augmenté. Cependant, les taux de TPO-Ab ont augmenté, tandis que les taux de TG-Ab ont légèrement diminué. Les auteurs ont souligné qu'une observation prolongée et un choix d'aliments adapté à chaque individu étaient nécessaires pour renforcer les effets positifs [6].
Conclusion : les régimes AIP et Paléo peuvent améliorer les paramètres inflammatoires et la qualité de vie à court terme. En raison des fortes restrictions qu'ils imposent, leur mise en œuvre ne devrait être que de courte durée et accompagnée par un médecin nutritionniste. Les personnes atteintes de Hashimoto qui souhaitent identifier de nouveaux déclencheurs peuvent essayer une phase d'élimination de 4 à 8 semaines, puis réintroduire progressivement des aliments. Il est important de compenser les éventuelles carences en nutriments (par ex. calcium, vitamines B) par des aliments ou des préparations appropriés.
8. flore intestinale et thyroïde - une nouvelle perspective de recherche
Ces dernières années, l'intestin est devenu le centre d'intérêt de la recherche sur la thyroïde. Le microbiome intestinal influence le système immunitaire et peut-être aussi la thyroïde. Une étude bidirectionnelle de randomisation mendélienne portant sur 26.342 personnes a montré qu'une proportion plus élevée du genre bactérien Akkermansia réduisait le risque d'hypothyroïdie (odds ratio 0,84). Inversement, l'hypothyroïdie n'avait pas d'influence significative sur la flore intestinale [3]. Les auteurs supposent que l'akkermansia renforce la barrière intestinale et inhibe les inflammations. Toutefois, ce lien n'a pas encore été confirmé par l'EFSA ; d'autres études cliniques et essais d'intervention avec des probiotiques sont nécessaires.
Une autre étude a intégré des données sur le microbiome intestinal et le transcriptome. Elle a trouvé de subtiles modifications de la diversité microbienne chez les patients Hashimoto précoces, ainsi qu'une fréquence accrue de certaines souches bactériennes, et a défini neuf marqueurs d'ARN caractéristiques qui, combinés aux signatures microbiomiques, ont permis d'identifier la maladie avec une précision de 85 % [4]. Ces résultats soulignent à quel point la flore intestinale et la thyroïde sont étroitement liées. On peut en déduire que les aliments riches en fibres (légumes, fruits, légumineuses) et les produits fermentés (choucroute, yaourt, kéfir) peuvent favoriser la diversité intestinale. Le lien entre "Leaky Gut" et les maladies de la thyroïde n'a toutefois pas été définitivement établi. C'est pourquoi il faut retenir que l'influence de la flore intestinale sur Hashimoto est un domaine de recherche passionnant, mais que d'autres études sont nécessaires.
9) Mode de vie : gestion du stress, exercice physique et sommeil
Dans les maladies chroniques, l'alimentation n'est pas le seul facteur à jouer un rôle, le mode de vie joue également un rôle. Le stress peut affecter le système immunitaire et favoriser les processus inflammatoires. Le stress chronique augmente les niveaux de cortisol, ce qui peut à son tour inhiber la conversion de T4 en T3. C'est pourquoi les médecins recommandent des méthodes de gestion du stress : Le yoga, la méditation, les exercices de respiration et l'exercice modéré.
Une revue systématique de huit études cliniques a constaté que le yoga améliorait les taux de TSH, T3 et T4, optimisait le profil lipidique, augmentait la variabilité de la fréquence cardiaque, réduisait l'anxiété et la dépression et améliorait la qualité de vie. Les études étaient toutefois très hétérogènes, de sorte que d'autres études de contrôle randomisées sont nécessaires [10]. Outre le yoga, la marche, le vélo, la natation ou la musculation conviennent également. Il est important de ne pas se surmener : en cas d'hypothyroïdie sévère, il convient d'effectuer un test d'effort avant de commencer un entraînement plus intensif.
Le sommeil joue également un rôle : un sommeil insuffisant augmente les marqueurs d'inflammation et peut ralentir le métabolisme. Veillez à dormir 7 à 8 heures par nuit. En outre, renoncer à l'alcool, au tabac et à l'excès de sucre a un effet positif. Les pics de sucre surchargent le pancréas et favorisent les inflammations, c'est pourquoi une alimentation sans sucre ou pauvre en sucre peut soulager la thyroïde.
10) Conseils alimentaires pratiques et recettes
Aliments basiques et peu inflammatoires
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Légumes et fruits : brocolis, épinards, carottes, betteraves rouges, myrtilles, pommes - colorés et riches en antioxydants.
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Protéines de haute qualité : Poissons (par exemple saumon, maquereau), viandes maigres, légumineuses, tempeh et œufs.
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Des graisses saines : l'huile d'olive extra vierge, l'avocat, les noix, les graines (chia, lin) et les poissons gras fournissent des oméga-3.
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Des céréales complètes sans gluten : Millet, sarrasin, quinoa, amarante et flocons d'avoine sans gluten.
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Aliments fermentés : la choucroute, le kimchi, le kombucha et le yaourt soutiennent la flore intestinale.
Aliments que certaines personnes concernées évitent
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Le soja cru et les crucifères : les graines de soja, le chou cru, les choux de Bruxelles et le colza contiennent des goitrogènes qui, en grande quantité, peuvent inhiber l'absorption d'iode. Bien cuits, ils ne posent pas de problème.
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Aliments excessivement transformés : les plats préparés, les saucisses et les snacks contiennent souvent des graisses trans, des additifs et beaucoup de sucre.
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Les produits à base d'algues en excès : Certaines algues (kombu, wakame) contiennent des quantités extrêmement élevées d'iode. Une portion de nori ou de wakame une fois par semaine suffit.
Idées pour le menu
Beaucoup de personnes demandent des "recettes Hashimoto". Voici quelques exemples simples :
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Petit déjeuner : flocons d'avoine sans gluten avec du lait d'avoine, des graines de chia, des myrtilles et une cuillère de purée d'amandes. Si nécessaire, sucrer avec de la cannelle.
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Midi : Buddha bowl coloré : quinoa, brocoli cuit à la vapeur, cubes de patate douce sautés, pois chiches, avocat, chou rouge, vinaigrette à l'huile d'olive et au citron.
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Collation : yaourt nature ou yaourt à la noix de coco avec de la choucroute fermentée ou une poignée de noix.
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Le dîner : Saumon cuit au four avec des herbes, accompagné de légumes au four (poivrons, courgettes, potiron) et d'une salade de roquette et de radis.
Les plats peuvent également être modifiés pour être sans gluten, sans lactose ou paléo. Ceux qui suivent un régime auto-immun suppriment par exemple les solanacées (tomates, poivrons, aubergines) et remplacent les noix par des produits à base de noix de coco.
11) Compléments alimentaires et recommandation de produits
Les compléments alimentaires peuvent être utiles lorsque certains micronutriments manquent dans le sang ou lorsque l'alimentation ne couvre pas tous les nutriments. Il est important de déterminer au préalable le statut (par ex. sélénium, vitamine D, B12, ferritine) dans le sang et de convenir de la prise avec un médecin. Le marché propose de nombreux "suppléments Hashimoto" ou produits "équilibre thyroïdien". Veillez à ce que la déclaration soit transparente, les dosages modérés et les allégations de santé de l'UE.
Notre produit conseillé : les gélules XTRA FUEL Balance pour la thyroïde. Ces gélules contiennent une combinaison équilibrée d'iode, de sélénium, de zinc, de vitamine D et de vitamines B en dosage modéré. Les micronutriments contenus soutiennent le fonctionnement normal de la thyroïde et du système immunitaire selon les allégations de santé approuvées par l'EFSA (par exemple, "l'iode contribue à une production normale d'hormones thyroïdiennes", "le sélénium contribue à une fonction thyroïdienne normale", "la vitamine D contribue à une fonction normale du système immunitaire"). Veuillez noter que les compléments alimentaires ne peuvent pas se substituer à une alimentation équilibrée et ne peuvent pas remplacer un traitement médical.
12. témoignages et gestion des attentes
De nombreuses personnes concernées partagent leurs témoignages sur Hashimoto dans des forums et des blogs. Certaines font état d'une amélioration drastique après avoir vécu sans gluten, d'autres ne jurent que par le protocole auto-immun, certaines ne remarquent pratiquement aucun changement. Ce spectre illustre bien le fait que la maladie de Hashimoto est individuelle. La prédisposition génétique, la flore intestinale, le niveau de stress et la situation de vie influencent la réaction du corps. Des suggestions peuvent être tirées des rapports, mais ils ne remplacent pas un avis médical. Un journal alimentaire aide à identifier les déclencheurs individuels (p. ex. produits laitiers, solanacées, gluten). Les personnes qui tentent des régimes drastiques ne devraient le faire que pour une durée limitée et se faire accompagner par un spécialiste afin de prévenir les carences.
13. Hashimoto et l'intestin - comment comprendre Leaky Gut & Co.
Le terme "leaky gut" décrit une barrière intestinale perméable. Certaines hypothèses partent du principe qu'en cas d'Hashimoto, un nombre accru de bactéries intestinales, de composants alimentaires ou d'endotoxines pénètrent dans le sang, ce qui active le système immunitaire. L'étude sur l'analyse intégrative du microbiome et du transcriptome mentionnée plus haut a par exemple trouvé un déséquilibre dans le microbiote intestinal et des indications sur les voies immunitaires et infectieuses [4]. Néanmoins, on ne sait toujours pas si le "leaky gut" est une cause ou une conséquence de l'auto-immunité. Dans l'UE, il n'existe aucune allégation de santé autorisée concernant le "Leaky Gut". C'est pourquoi : le lien entre la perméabilité intestinale et les maladies de la thyroïde n'a pas encore été confirmé par l'EFSA ; d'autres études sont nécessaires. Les personnes qui souhaitent soutenir leur santé intestinale devraient intégrer une alimentation riche en fibres, des aliments fermentés et des mesures de réduction du stress.
14. traitement et suivi médical
Le traitement d'Hashimoto consiste généralement en une substitution de L-thyroxine lorsque la thyroïde ne produit pas suffisamment d'hormones. La dose est adaptée individuellement en fonction de la TSH, de la fT3/fT4 et des symptômes. Certains médecins utilisent en outre des compléments alimentaires ou recommandent des modifications diététiques. Il est important d'effectuer des contrôles sanguins réguliers, de maintenir un niveau constant de médicaments (comprimé le matin à jeun, 30 minutes avant le petit-déjeuner) et de discuter des interactions potentielles (par ex. prise de calcium, de fer ou de produits à base de soja) avec le médecin.
Des thérapies alternatives telles que la désintoxication, la "désintoxication thyroïdienne" ou les vitamines à haute dose sont promues sur Internet, mais elles n'ont aucun fondement scientifique et comportent des risques. Une désintoxication de la thyroïde au sens d'une cure radicale n'est pas nécessaire ; le foie et les reins se chargent des processus de désintoxication. Il n'existe pas non plus de déclarations autorisées selon lesquelles la "guérison de Hashimoto" est possible grâce à certaines cures de désintoxication.
15) Résumé et perspectives
En cas de Hashimoto et d'hypothyroïdie, un changement d'alimentation peut améliorer la qualité de vie, réduire l'inflammation et compenser les déficits en micronutriments. Des études scientifiques montrent que :
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Une supplémentation en sélénium à dose modérée réduit les niveaux de TSH et d'anticorps [1].
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La vitamine D peut réduire l'auto-immunité et améliorer le métabolisme [2].
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qu'un régime sans gluten entraîne une baisse des titres d'anticorps chez certaines femmes [8].
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Un régime méditerranéen ou méditerranéen sans gluten a un effet positif sur l'équilibre hormonal et le poids [7].
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Les programmes AIP ou Paléo peuvent améliorer la qualité de vie à court terme et réduire les marqueurs d'inflammation [5], [6].
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Le microbiome intestinal joue un rôle, mais les liens ne sont pas encore totalement compris [3], [4].
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Le yoga et la réduction du stress améliorent les hormones thyroïdiennes et le bien-être [10].
Il n'existe pas de "régime miracle" contre la maladie de Hashimoto. Il est plutôt recommandé d'adopter une approche individuelle : aliments équilibrés, si possible non transformés, apport suffisant en iode, sélénium, vitamine D, fer et zinc, prévention des carences nutritionnelles, exercice modéré et gestion du stress. Les personnes qui souhaitent essayer certains régimes devraient les suivre pendant une période limitée et en collaboration avec des professionnels de la santé. Cela permet de soutenir au mieux la thyroïde en cas de Hashimoto et d'hypothyroïdie.
Enfin, le dernier point est important : Veuillez toujours discuter de votre alimentation et de vos compléments alimentaires avec votre médecin ou votre diététicien. Cet article est fourni à titre d'information et ne remplace pas un avis médical.
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